Le développement personnel au golf


Le développement personnel résulte d´une démarche individuelle et volontariste qui combine un questionnement envers soi avec l’ouverture vers autrui. Ce faisant, il expulse la personne de sa citadelle faite d’habitudes, de règles, de valeurs, de vérités admises, solidement et logiquement agencées, qui la protègent et la sécurisent mais aussi l´emprisonnent.
Si s’interroger constitue la première étape du développement personnel, questionner autrui ou le conduire à se questionner facilite sa capacité d´expression gestuelle, orale et écrite. Il s’agit là de la seconde grande dimension du développement personnel.
Pour le sens commun, « développer » c’est accroître, autrement dit acquérir, stocker, emmagasiner un savoir. Pour Le Coaching Émotionnel en revanche, on entend par «développer» le fait d’acquérir de nouvelles connaissances, le fait d’expérimenter. Se développer personnellement, c’est vivre un progrès tout en se transformant, autrement dit « bouger » de façon à la fois linéaire, progressive et régulière.

APPRENDRE À DISPOSER DE SOI.

Nous-nous laissons communément emprisonner dans des représentations négatives – dévalorisation, retours intempestifs au passé et propension plus ou moins prononcée à la culpabilisation – nous empêchant d’avancer. Tout se déroule comme si nous attendions que l’extérieur porte avec lui sa solution. L’on s’en remet à l’enseignant, au médecin, au curé ou au psychanalyste pour apprendre à écrire, compter, conduire, nager, prier, penser, soigner, rêver, aimer, sentir… L’on épouse les modèles culturels, familiaux, environnementaux, l’on colle aux signes, gestes et paroles du grand théâtre quotidien. En d’autres termes, alors que personne mieux que soi ne saurait prendre en charge son existence, on laisse au dehors le soin de mettre sa vie en place. Face à un tel état des lieux, comment disposer de soi ? A priori, nous détenons les clefs… alors, quelles sont-elles, où sont-elles et comment les atteindre ?
Culpabilisation et dévalorisation de soi sont des amarres dont on admet d´entrée la solidité et la résistance. Pourquoi ne pas plutôt tenter d’identifier nos aptitudes ? Notre environnement - famille, école, entreprise - qui nous juge, nous a appris à juger, donc en premier lieu à nous juger et à rester prudents. Toute déclaration d’aptitude à, engage l’individu et le rend responsable de… En d’autres termes, auto-dévalorisation et auto-culpabilisation permettent une auto-complaisance bien commode.
Effort et risque coûtent en effet à l’individu parce qu’ils le contraignent à se dépasser. Ne pas s’estimer en mesure de réaliser quelque-chose signifie nourrir le sentiment d’une plus forte probabilité d’échec que de réussite. D’un certain point de vue, la menace protège de l’inconnu, puisqu’elle interdit le mouvement vers la découverte d’autre chose. Désir réprimé et/ou inhibition fondée sur des rationalisations déductives du type : « je n´ai jamais appris, pas eu l´occasion de, donc n´ai pu m’entraîner, ne veux pas essayer, ne suis pas fait pour ça ! » immobilisent, empêchent toute rencontre avec l’inconnu.
Il est peut-être plus facile de s’enraciner dans ses inaptitudes et ses limites que dans ses réussites et réalisations… L’éducation a sa part de responsabilité dans cet état de fait… Toujours est-il… En définitive, agir de cette manière, c’est ne pas s’aimer. Car que veut dire aimer quant il s’agit de soi, si ce n’est cette capacité à s’accepter, à vivre sa force et son énergie, à se reconnaître à sa vraie place, en dépit de ce que l’un ou l’autre pourra penser de soi. C’est croire en ce que l’on fait. Au contraire de la complaisance, une exigence libre, gratuite et sans témoin. Personne d’autre que soi ne sait s’il a fait tout ce qu’il était en mesure de faire. La personne aigrie est simplement quelqu’un qui n´a pas su cerner l’ampleur de ses réalisations, les faire vivre, reproduire, s’en servir de manière à se constituer un patrimoine ; en quelque sorte, son histoire personnelle lui fait défaut.
C´est dans l’action qu´on se construit. A ne pas disposer de soi, l’on risque de se détester et de se faire détester. En effet comment aimer quelqu’un qui se cherche, culpabilise, se dévalorise. Disposer de soi, c’est cesser de regretter ses actes et ses erreurs, arrêter le remords. Il est en effet important de se le rappeler… la réminiscence des échecs du passé est une hypnose pour aujourd’hui et un empêchement à fabriquer demain…
Le Coaching Émotionnel enseigne à ne plus s’imposer de limites. De quelle manière? D’abord, en « anticipant sur soi », c’est-à-dire en créant une zone de risque soumise à l’effort qui sépare l’individu du devenir autre et heureux. Ensuite, en acceptant toutes les sollicitations à vivre l’inconnu, le non-maîtrisé, le non-familier, peut-être le non-souhaité. En définitive, la clef réside peut-être dans le droit à l´erreur ou à l’échec que l’on s’octroie.
Accepter de tâtonner, de ne pas toujours réussir conduira à des succès partiels… et de succès partiels en succès partiels, on retrouvera confiance en soi et pourra progressivement affronter des situations plus difficiles. Disposer de soi, ce n’est donc pas rêver mais abandonner le rêve pour établir le lien entre ce que l’on fait et ce que l’on ressent.