La respiration au golf


LA RESPIRATION AU GOLF

La respiration est l’unique fonction vitale du système neurovégétatif qui soit maîtrisable.
Régulant le système nerveux et la circulation sanguine, et étroitement liée à l’émotion, elle est essentielle pour atteindre l´harmonie. Bien qu’elle sème la confusion sur l’activité respiratoire, on utilise souvent par confort, l’expression « respiration ventrale » pour définir la « respiration abdominale ». Or, on ne respire pas avec son ventre mais avec les muscles abdominaux qui, par leur dilatation, permettent la descente de la masse viscérale. De la sorte, on rend au diaphragme sa mobilité naturelle.
Ce type de respiration, typique du bébé, de l’animal ou de l’adulte endormi est la respiration originelle même, qui disparaît avec le temps et le devenir civilisé du petit d’humain, l’éducation du « tiens-toi droit, rentre ton ventre » et autres images négatives associées au corps. La respiration « ventrale » étant naturelle, sa redécouverte ne doit ni être forcée ni être artificielle. Il s’agit d’un retour aux sources, non d’un mécanisme « en plus » ; en effet, cette respiration incarne et enracine.
La respiration régule l’aspect émotionnel symptomatique de l’anxiété. Respirer consciemment par et avec le ventre, c’est en effet libérer les tensions internes, oxygéner le cerveau, rendre au corps sa dimension instinctive. En outre, prônant l’abandon du rythme externe pour un rythme interne, la respiration est l’outil numéro un du lâcher-prise. Par elle, l’individu maîtrisera les enjeux émotionnels de la vie en relation (prise de parole, enracinement, confiance en soi).
De la naissance à la mort, nous respirons. Entre, tout bouge, rien ne demeure identique si ce n’est le flux continu de la respiration, n’autorisant aucun arrêt sans pourtant faire appel à la conscience de l’individu. La respiration est le facteur essentiel de votre vie, on ne peut vivre sans. Ainsi, le pas est vite franchi à confondre respiration et vie. La respiration va de l’extérieur au « centre » et du « centre » vers l’extérieur, seulement il est rare que nous respirions suffisamment en profondeur… du coup, en général, l’air n’atteint pas le « centre ».
Observez le sommeil d’un enfant. Examinez sa respiration. L’air pénètre: l´abdomen se soulève. Sa poitrine est immobile, l’air touche son centre, le « centre »… d’où le bien-être des enfants, leur surplus d’énergie, leur insatiabilité, leur capacité à vivre ici, sans passé ni lendemain. Tous, nous avons été enfants. Comment se fait-il qu’en « grandissant », notre respiration s’étrangle, se comprime, se limite, perde le centre, ne touche plus l’abdomen ?
Focalisez votre attention sur votre respiration sans pour autant chercher à la contrôler. Laissez-là aller, simplement. Sentez l'air entrer dans votre corps, remarquez où et comment il circule. Sentez la manière dont l'air ressort après avoir circulé, après vous avoir traversé. Si des pensées surgissent, laissez-les être là et recentrez votre attention sur la respiration. Accueillez et observez tout ce qui vient, picotements, peurs, rires, larmes, bien-être, calme, impatience, etc. puis reconcentrez-vous sur la respiration.
A chaque « inspiration », soyez conscient que vous inspirez. A chaque « expiration », soyez conscient que vous expirez. N'imaginez rien, n’essayez pas de visualiser quoi que ce soit. Laissez-vous seulement être avec la respiration.