La relaxation au golf


Étymologiquement « relaxer » signifie « re-libérer », à l’image du prisonnier qu’on relaxe. Rien là donc de l’activité ésotérique de salon à laquelle son évocation fait parfois penser. La relaxation est un état de non-dissipation d’énergie. Votre énergie ne va nulle-part, elle est simplement présente, avec vous, et vous enveloppe. En train de se libérer et de se régénérer. C’est quand le temps s’arrête que la relaxation s’installe.
La relaxation musculaire et l´apaisement des tensions suppriment les résistances s’opposant constamment au retour conscient d’un trauma. L’abandon corporel permet, sous forme de souvenirs, fantasmes ou symptômes corporels, l’irruption à la conscience du sujet des pensées et/ou moments forts de son histoire. Pratiquer la relaxation, c’est guider son corps et son esprit vers la redécouverte de cet état physiologique inscrit dans la mémoire cellulaire. Il ne s’agit pas d’une dynamique artificielle et/ou extérieure.
Au contraire. On s’attellera à retrouver des compétences perverties durant son histoire personnelle car se relaxer, c’est aussi progresser dans la connaissance de soi-même. Lors d’une séance de relaxation on poursuit un état conscient de détente psycho corporelle. Qui dit « conscience » dit, bien entendu, « attention et maîtrise détachées de toute pensée parasite».
Le but de la relaxation consiste ici à mettre en situation les connaissances acquises. Une attitude concentrée est requise. Parvenant à de nouvelles sensations, perceptions et connaissances, le sujet les met en conscience pour, dans un second temps, en user avec efficacité.
L’expérience de la relaxation s’avère d’autant plus surprenante pour celui qui l´expérimente, qu’il en méconnaît souvent l’ampleur. Elle porte en elle une valeur pédagogique élargissant le champ des possibles. Chacun, depuis sa plus tendre enfance, évolue en effet au sein d’une micro-culture qui, par définition, est exclusive et excluante. Si les principes de vie et les règles morales se révèlent suffisamment souples pour tolérer la différence, l´éducation à la vie sera réussie.
Mais si c’est au contraire la rigidité qui domine, tout événement fera alors l’objet de tensions et résistances qui marqueront le corps… armure défensive et en même temps, prison dont on ne saura sortir. La Relaxation creuse une brèche dans ce système de défense.Tout changement est issu du succès d’un apprentissage, autrement dit de la capacité de l’individu à lâcher-prise face à ses traumas, conditionnements, présupposés, déterminismes sociaux et familiaux.
La relaxation génère alors un espace d’apprentissage, de changement, d’expression et de développement. Elle permet de :

  • Prendre conscience des tensions et les réguler génère une meilleure connaissance des différents états que l’on peut traverser.
  • Réhabiliter certaines parties du corps oubliées ou muettes permet de favoriser le dosage des dépenses énergétiques et des tensions qui en résultent.
  • Se sentir équilibré favorisera une attitude plus juste à l’égard d’éléments perturbateurs. Par conséquent, renforcera la personnalité et la confiance en soi.
  • Développer des capacités d’éveil, autrement dit porter l’attention sur un phénomène nouveau.

L’attention, en relaxation, est portée sur le corps. On a pour habitude d’y prêter attention exclusivement à l’occasion d’un plaisir ou, plus souvent, d’une souffrance intense. Ici, l’on « pose » l’attention sur le corps. Il ne s’agit donc pas d’une attention spontanée mais d’une expérience consciente, d’une présence entière à ce qui se produit, sans tension ni volontarisme. A un être-là, simple mais engageant tout son être.