Comprendre et gérer ses émotions au golf


Golf: COMPRENDRE ET GÉRER SES ÉMOTIONS.

L’émotion résulte d’un stimulus; malgré cela selon la situation, on réagira de telle ou telle manière. En ceci, l’émotion est révélatrice de notre perception du réel. Chaque émotion ressentie nous informe sur la manière dont nous concevons la vie, nous-mêmes, les autres, le monde.
Notre corps est doté d’une mémoire émotionnelle. Tout ce qui constitue notre histoire, toutes les émotions traversées depuis notre conception sont enregistrées dans les neurones, cellules des tissus, nerfs et muscles. Qu’elles soient refoulées ou oubliées, elles déterminent nos réactions et nos comportements ici et maintenant.
Les émotions sont des réactions complexes mobilisant le corps et l’esprit. Elles impliquent une certaine subjectivité – colère, anxiété, amour, joie, etc. –, poussent à agir – fuite, attaque, etc. – de manière plus ou moins ouverte, et entraînent un profond changement dans le corps –augmentation du rythme cardiaque ou de la pression artérielle. Certaines de ces modifications préparent à des actions d’adaptation soutenues. D’autres postures, gestes et expressions faciales communiquent à autrui ce que l’on ressent ou ce que l’on souhaite lui faire croire.
Le but du Coaching Émotionnel est de développer le concept de conscience de soi. Identifier et reconnaître ses émotions est donc essentiel : « ce que je ressens dit ce que suis ». De même : « si je nie mon émotion, si je me l’interdis, c’est de moi-même que je m’éloigne ». C’est là que le concept d’intelligence émotionnelle prend pied. L’émotion exprime les besoins essentiels de l’individu. Identifier, connaître, exprimer, respecter ses émotions ainsi que celles des autres est la voie royale vers le bien-être.

LES PRINCIPAUX TYPES D’EMOTIONS

Colère

Le déclencheur de la colère est la perception d’une situation comme dévalorisante ou menaçante pour soi ou les siens, à l’encontre de nos idées, de nos croyances et de nos valeurs. Le but de la colère est de se défendre contre cette menace. La colère peut avoir un effet positif. Elle peut par exemple amener l’autre à se soumettre, ce qui à court terme peut être un gain. Elle peut l’informer de l’importance des enjeux pour nous. Elle peut d’ailleurs nous aider nous-mêmes à en prendre conscience. Cela peut être agréable d’être en colère, surtout dans le contexte où c’est sans danger et où il n’y a pas de conséquences à long terme. Ce n’est pas toujours le cas. La colère peut également motiver une personne à développer des habiletés dont elle a besoin pour prouver qu’elle a raison et que l’autre a tort.

Envie

L’envie, c’est désirer ce qu’un autre possède. Elle est étroitement associée à l’impression d’en être injustement privé. Cette possession devient le symbole qui permettrait à l’envieux de se sentir apprécié et accepté. En percevant l’autre comme ayant moins de mérite, la personne envieuse ne peut tolérer que cette dernière possède quelque chose qui devait lui revenir.

Jalousie

La jalousie se différencie de l’envie en ce qu’elle se joue à trois personnes. Quelqu’un a pris ce que nous considérons nôtre, le plus souvent l’affection d’une troisième personne. La personne jalouse a perdu ou est menacée de perdre une faveur, habituellement l’affection d’une personne. La jalousie comprend une bonne part de colère. La jalousie peut être basée sur des éléments réels ou sur des perceptions erronées. Certaines personnes ont un besoin exagéré d’amour (une carence) qui est stimulé lorsqu’elles craignent de perdre cet amour. Une faible estime de soi, associée avec un doute de pouvoir établir des relations suffisamment satisfaisantes pour retenir le partenaire, rend plus vulnérable à la jalousie.

Tristesse

Chagrin, affliction, morosité, mélancolie, apitoiement sur soi, solitude, abattement, désespoir, dépression. La tristesse survient lorsque l’on constate qu’une perte est définitive. Que ce soit suite à la perte d’un emploi, d’un amant, de son domicile suite à un désastre naturel, de la richesse, de la santé, le départ des enfants ou la retraite, l’acceptation de cette perte prend du temps. La tristesse survient souvent après une période de lutte contre la réalité de la perte, accompagnée souvent d’une combinaison de colère, d’anxiété, de culpabilité et parfois de honte, d’envie, de jalousie et d’espoir. La tristesse est un état d’inaction dans lequel une personne a abandonné l’idée de pouvoir prévenir ou restaurer la perte.

Peur

La peur est associée à la perception d’une menace à notre sécurité personnelle et à notre identité. Elle porte toutefois sur une situation spécifique : un danger concret et soudain à notre bien être physique.

Culpabilité

La culpabilité concerne les manquements moraux. Nous comparons nos actes avec des standards internes auxquels nous les mesurons. La personne qui se sent coupable ressent qu’elle a transgressé un code moral qui a été accepté comme une partie de ses propres valeurs. Les gens qui se sentent coupable n’ont pas nécessairement fait quelque chose de répréhensible. Ils croient l’avoir fait. La culpabilité est une émotion très utile à la société: elle aide à promouvoir les comportements socialement désirables. Les parents la favorisent en punissant les transgressions qui deviennent éventuellement intériorisés au point que la personne devient anxieuse si elle ne suit pas les règles de vie familiales.

Amour

L’émotion intense d’amour est provoquée par la vue ou l’écoute de l’autre. La trame fondamentale de l’amour est associée au désir de participer à une intimité affective et physique, habituellement (mais pas nécessairement) réciproque. Il n’y a probablement pas de relations humaines dans notre société qui soit plus socialement complexe et délicate et contenant plus de risques émotionnels que la recherche et le maintien d’un lien amoureux.

Dégoût

Le dégoût est la réaction à l’ingestion ou à la proximité excessive d’un objet ou d’une idée indigeste (d’un point de vue métaphorique). La personne se découvre incapable d’accueillir ou d’intégrer cet élément qui est considéré comme toxique. La personne a une impulsion forte et souvent innée d’éviter ou de se débarrasser de l’objet offensant. Elle suscite des réactions d’évitement, de nausée et de vomissement.

Honte

La honte est associée à un échec à atteindre nos idéaux et les idéaux des autres. Tout comme pour la culpabilité, il s’agit d’une comparaison avec des standards internes auxquels nous nous mesurons. Dans ce cas-ci, il s’agit de l’idéal du moi. Notre estime de soi est en jeu dans cette comparaison entre ce que nous sommes et ce que nous souhaiterions être, ce que nous devrions être. Notons que les standards internes ne sont pas les même pour tous. Les idéaux des uns peuvent même sembler amoraux aux autres. Certaines personnes nient leur honte et tentent de faire porter le blâme par quelqu’un d’autre, ce qui peut mener à une expression colérique intense. La honte nous amène à nous sentir impuissant et à nous considérer comme une mauvaise personne alors que la colère comporte un aspect actif et une reprise de pouvoir. Certains préfèrent cette option.

Fierté

La fierté est provoquée par un événement que nous percevons comme une confirmation ou une amplification de notre sentiment de valeur personnelle. Il s’agit d’augmenter son sentiment de valeur personnelle en prenant le crédit pour un objet ou une réalisation de valeur. Cette réalisation peut être la nôtre ou celle d’une personne à laquelle nous nous identifions.
La honte est associée à l’échec d’atteindre ses standards personnels. L’humilité consiste à reconnaître ses limites. La fierté, à l’opposé de ces émotions, est associée à la réussite à atteindre et même à dépasser ses standards, et à reconnaître son mérite.

Compassion

L’individu comprend qu’un autre être humain, semblable à lui, souffre et mérite qu’on l’aide. La compassion amène à être touché par la souffrance d’autrui et à vouloir l´aider. L’empathie est une capacité humaine très importante de se mettre dans la peau d’autrui pour nous relier à eux pleinement et démontrer notre humanité envers eux. Nous pouvons nous imaginer à leur place. Elle est toutefois associée à des émotions positives ou négatives. La compassion est une émotion personnelle spécifique, en réaction à notre compréhension de ce que vit l’autre.
Dans le cadre du Coaching Émotionnel, nous nous concentrerons sur “l´émotion reine” que constitue La Peur.
A priori la peur répond à un stimulus bien précis, le péril. Cette émotion se révèle lors d’une exposition au danger, mais aussi préalablement (appréhension, etc.) et postérieurement (stress post-traumatique). La peur permet à l’individu de s’organiser pour s’adapter au danger (poussée d’adrénaline, mobilisation du corps, etc.). Elle est intrinsèquement liée à l’orgueil, à la peur de perdre… un bien matériel, un amour, un talent… Dès lors qu’on s’identifie à quelque-chose, des inquiétudes surgissent tant on craint qu’il nous échappe. On se contracte, on se défend, on perd le contact avec soi. Derrière les besoins, désirs, compensations, dépendances, blessures du passé, il y a forcément la peur. Elle est ce qui conditionne la chaîne des réactions inconscientes, ce qui nous lie à nos médailles. Elle nous tyrannise et nous paralyse. Nous renferme, autrement dit nous rend vulnérable. Il faut prendre conscience que des peurs superficielles nous accaparent et motivent notre quotidien. Ce n’est que par l’observation scrupuleuse de leur réalité en nous que l’emprise pourra un jour se relâcher...
Nous déployons tous des mécanismes de défense destinés à nous protéger:

  • La fuite, la soumission, la dépendance
  • L'agressivité, l'arrogance, la violence
  • La manipulation, la menace, le chantage, l'intimidation

Derrière ces mécanismes se cachent certaines peurs, en particulier :

  • La peur d'être rejeté(e); de décevoir
  • La peur de n’être pas aimé(e)
  • La peur d'être ridiculisé(e), d'avoir honte
  • La peur d´échouer
  • La peur de gagner

Liées à la « valeur personnelle », autrement dit à l'image que nous croyons que les autres ont de nous ou à celle que nous en avons, ces peurs procèdent du milieu familial, de l'éducation, de nos relations socio-culturelles et de nos diverses expériences. Elles influent considérablement sur notre énergie vitale, en d’autres termes sur notre personnalité.
Elles nous conduisent parfois à refuser de :

  • Réussir selon nos propres critères
  • Demander des choses pour soi
  • Exprimer librement nos émotions
  • Dire "non" sans avoir à se justifier
  • Ne pas plaire à tout le monde
  • Oser sans se sentir coupable, etc.
DECALAGE ET REASSURANCE

Si les émotions expriment les besoins essentiels de l’individu, la peur exprime par définition celui d’être rassuré. Mais rassuré sur quoi ? Le sujet anxieux vit un profond décalage entre la réalité absolue désirée (ce que je voudrais / devrais être) et la réalité ressentie, posée comme réelle (ce que je pense être). Le doute s’insinue: « je devrais être comme ci et je suis comme ça». Le monologue intérieur de l’anxiété sociale naît de cette dichotomie : « On parle pour dire des choses intelligentes, et je n’ai rien d’intéressant à dire ».
Même chose pour le trac : « Je devrais pouvoir faire cela, et je ne vais pas y arriver ». Ce décalage est si fortement éprouvé que la peur envahit l’être et que s’impose la nécessité d’être rassuré.
L’émotion propose schématiquement deux options :
Le sujet exprime ses doutes, sa peur, son besoin d’être rassuré. Il trouve des interlocuteurs disposés à l’écouter et à le rassurer. Ses doutes s’atténuent, voire disparaissent sous l’effet de la danse des réconforts.
Le sujet n’exprime pas ses émotions. Il n’a personne à qui parler… ou personne de suffisamment attentif. Son doute croît jusqu’à la phobie.

Comment en vient-on à ne pas exprimer ses émotions ?

Le dilemme fondamental est probablement socioculturel. Exprimer ses émotions, c’est être sensible or, être sensible, en Occident, c’est être faible : « Tu es un homme. Un homme ne pleure pas» entend-on dès son plus jeune âge. L’enfant ne sera pas entendu ; on va plutôt « l’endurcir pour son bien » : « Tiens-toi, on nous regarde », « Tu es grand maintenant, arrête ton cinéma !». La peur d’un enfant est souvent mal perçue, mal vécue, mal négociée, sans doute d’ailleurs parce que l’adulte lui-même a encore peur du noir. Une société qui se veut cartésienne, soi-disant scientifique ne laisse aucune place à l’irrationnel.

Le Coaching Émotionnel permet de:
  • Développer une confiance en soi
  • S’ouvrir à qui l’on est, sans blâme ni jugement
  • Décider d'être soi-même et non celui ou celle que d’autres voudraient que l'on soit
  • Découvrir et mieux comprendre certaines causes responsables de nos limites physiques et psychologiques.